Un musée dans une prison de HAREN à Bruxelles
Mis à jour le 21 décembre 2022 par pierre
Un musée insolite dans la nouvelle prison près de Bruxelles
Si vous n’avez encore jamais entendu parlé de Haren sachez que cette partie de Bruxelles abritera bientôt « Quasi-Musée« . C’est effectivement dans cette partie au Nord de Bruxelles que vers la jour la nouvelle prison de Bruxelles. En Mai 2023, celle-ci ouvrira ses portes au public avec un musée
Dans le communiqué de presse, l’idée principale communiquée est celle d’une ‘intégration artistique ouverte’, créant des liens et connexions dans l’institution carcérale mais également avec le monde extérieur ».
Par Quasi-musée, vous pouvez comprendre exposition qui sera permanente. Celle-ci sera mise en oeuvre avec biensur des artistes mais aussi des institutions artistiques, les habitants de HAREN, les universités »ainsi que les personnel de la prison et les détenus.
Haren, la nouvelle prison près de Bruxelles
En Mai 2023, pas moins de 1190 détenu rejoindront le village pénitentiaire de Haren. Ceux-ci seront répartis sur plusieurs entités
- une maison d’arrêts pour hommes,
- une maison de peines pour hommes,
- un centre fermé pour femmes,
- un centre ouvert pour femmes,
- un centre d’observation,
- un centre de psychiatrie et médical.
A terme, cette prison devrait remplacer d’autres prisons plus vétustes comme celle de Saint-Gilles, Forest ou encore Berkendael.
Un projet d’intégration artistique qui élargit les horizons
La Quasi-musée verra le jour avec l’ouverture de la nouvelle prison de Haren. A long terme, le projet artistique se veut stimulant et renferme une initiative qui cadre avec la vision innovante et moderne de l’incarcération défendue par la nouvelle prison, axée sur la dignité humaine et la réinsertion dans la société.
Le Quasi-Musée de la prison de Haren est une exposition permanente créée en collaboration avec des artistes, des institutions artistiques, des universités, ainsi qu’avec le personnel de la prison, les habitants du quartier et les détenus eux-mêmes. Il est situé à l’intérieur et autour de la prison.
L’idée maîtresse de ce projet ambitieux est donc celle d’une « intégration artistique ouverte », établissant des connexions tant au sein de l’institution carcérale qu’avec l’extérieur. Le résultat muséographique de cette vaste recherche artistique – baptisé Quasi-Musée – sera présenté au public en avril 2023, avec le soutien d’institutions culturelles et de partenaires tels que le Kanal-Centre Pompidou (Bruxelles), le Musée Dhondt-Dhaenens (Deurle, près de Gand), Le Pavillon (Namur) et l’Université de Hasselt (Limbourg). Entre 2023 et 2026, la partie interactive de ce projet sera approfondie.
Œuvres in situ, re-résidences dans un Quasi-Musée
Une partie de ce projet s’appuie sur plusieurs œuvres d’art permanentes développées à l’intérieur de la prison de Haren. La sélection des oeuvres est décrite comme suit, « Chacune des œuvres dialogue avec les particularités physiques, historiques et architecturales du lieu, sans limitation de genre ou de support. »
Vous retrouverez, par exemple, des murs de graffitis et des sculptures cinétiques, mais également des projets interactifs. Les œuvres déjà réalisées dans et autour de la prison sont signées
- Adrien Tirtiaux (B),
- Daems Van Remoortere (B),
- Ief Spincemaille (B),
- ElNino76 (B)
- Bart Lodewijks (NL).
De l’art pour un espace (si) peu public
La prison de Haren est remarquable sur de nombreux points. Tout d’abord, il y a la nouvelle approche : les gardiens, les barreaux et les clés sont remplacés par des accompagnateurs de détention, des vitres de sécurité et des badges. « Mais il y a aussi l’échelle », ajoute Anouk Focquier. « L’établissement peut accueillir environ 1 190 détenus et détenues. C’est le deuxième plus grand bâtiment que l’État ait jamais construit en Belgique. »
La construction de bâtiments gouvernementaux s’accompagne généralement d’une commande artistique. L’artiste Ief Spincemaille, qui a déjà mis en place plusieurs projets artistiques dans des contextes non artistiques (abbaye, prison, quartier résidentiel, atelier de vélos) s’est vu confier la mission de créer de l’art pour ce lieu singulier . Dans ses projets précédents, il ne s’est pas contenté de montrer et de réaliser ses propres œuvres, mais il a également mis en place un contexte de collaboration – entre d’autres créateurs, penseurs, artistes et les habitants de ces lieux. À Haren aussi, il ne travaillera pas en solo. Il a développé un concept et s’est associé à Anouk Focquier, de l’agence artistique Berserk, experte en production et diffusion de pratiques artistiques plus ou moins nomades. Leur collaboration s’est concrétisée par la sélection d’un groupe d’artistes et par un projet d’œuvre d’art en constante évolution, qu’ils façonneront jusqu’en 2026 en dialogue avec tous les acteurs concernés – des artistes aux institutions partenaires, en passant par les détenus, les riverains et le personnel, les services d’État et le public. Ief Spincemaille et Anouk Focquier mettent l’accent sur le fait que l’espace public n’est pas seulement un espace physique mais aussi un espace social et mental. Cette réalité prend encore plus de sens dans le contexte carcéral, qui est après tout un type très spécifique d’espace public
Un musée caché
Le Quasi-Musée est également un musée caché. Certains travaux et projets en prison ne sont visibles que par les détenus, qui ont ainsi un accès exclusif au travail artistique. Certaines des œuvres (comme les peintures murales d’Adrien Tirtiaux) montrent ce qui se passe de l’autre côté du mur, dans le monde extérieur, invisible pour les détenus. Le mur extérieur de la prison recevra lui aussi un traitement artistique, mais celui-ci restera inaccessible au regard des détenus. D’autres œuvres de ce Quasi-Musée seront réalisées et exposées auprès d’organisations partenaires à l’extérieur du périmètre pénitencier, et seront elles aussi invisibles pour les détenus. Ce jeu subtil entre le “visible” et l’“invisible” créera de petites fissures dans l’enceinte pénitentiaire massive séparant le monde intérieur du monde extérieur.
« Ceux qui considèrent la détention comme un moyen réparateur plutôt que répressif ne peuvent que se réjouir de la présence d’un peu d’“extérieur” en milieu carcéral », conclut Ief Spincemaille. Et Anouk Focquier de souligner : « Le monde extérieur est finalement le lieu où la plupart des détenus devront pouvoir se réinsérer après avoir purgé leur peine. »
Communiqué de Presse.
À peine un pied dans la capitale Belge, Pierre lance il y a plus de 10 ans « InsideBrussels.be », l’idée est simple: « Que faire? Où aller manger ou boire un verre ? « . Entrepreneur dans l’âme, ce n’est pas son premier projet! Loin de là. EatLocal.io; KingCard.be, Bricabrac.be … Comme le vin, avec le temps le projet se bonifie!
Pierre n’hésite pas à partager ses coups de cœur et ses meilleures adresses de restaurants Bruxelloises qu’il pourrait vous recommander les yeux fermés.